La trentaine d’artistes réunis mettent en lumière l’incroyable inventivité des traditions orales, un art de conter et de se raconter, aiguisé comme un outil d’émancipation et de lutte au Maroc.
Le titre de l’exposition "Aïta", signifiant "cri", "appel" en darija (dialecte marocain), s’inspire de la série photographique "Le chant de l’ombre" (2018) de l’artiste Mohssin Harraki acquise par le Frac MÉCA en 2019. Comme un hommage à Hadda Al Ghaîtia dite Kharboucha, célèbre chanteuse marocaine engagée de la fin du XIXe siècle, Mohssin Harraki puise dans ses poèmes pour composer des vers qu’il écrit sur 7 pierres du Lot.
Langage populaire, poétique et politique, qui porte une mémoire collective comme individuelle, tout en étant témoin de son temps, l’Aïta rassemble les hommes et les femmes à travers les siècles et les régions du Maroc, de la campagne à la ville. Le souffle poétique de ce patrimoine culturel immatériel donne le ton d’une exposition, qui tel un poème composé à plusieurs voix, raconterait le quotidien, chanterait l’amour et la volupté, dénoncerait les répressions et les discriminations tout en rendant hommage aux femmes, gardiennes des mémoires.
En savoir plus : https://fracnouvelleaquitaine-meca.fr/
Du jeudi 3 juillet 2025 au dimanche 4 janvier 2026.
Présentation par Sonia Recasens, commissaire de l’exposition.
Interview réalisée par Frédéric Dussarrat