Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, du nouveau dans les collections permanentes

Jamais depuis sa réouverture en 2013-2014, la première salle de l’aile Nord du musée – consacrée aux collections XIX-XXe siècles – n’aura autant changé de visage.


En effet, plusieurs des chefs-d’oeuvre de cette salle en sont partis au cours de l’année 2018, pour restaurations et prêts à de grandes expositions internationales.

Depuis le début du mois de février 2019, le retour des grands tableaux d’Eugène Delacroix – la Grèce sur les ruines de Missolonghi (1826) et la Chasse aux lions (1854-1855) – ainsi que l’accrochage de nouvelles acquisitions, effectuées par le musée, permettent de redessiner le parcours de cette première salle.

Celle-ci s’articule désormais entre l’évocation du courant romantique, incarné par Gros, Delacroix ou Scheffer, et celle de l’héritage d’Ingres, grâce à un groupe de toiles peintes par certains de ses élèves et disciples, Henri Lehmann, Amaury-Duval, Edmond de Labrador ou Jules-Claude Ziegler.

Nouvellement accrochées, les deux oeuvres acquises en 2017-2018 – un petit paysage du peintre britannique John Martin, inspiré par la prose de Shakespeare, d’une part, et un profil idéalisé de jeune Luzienne peint par Amaury-Duval, d’autre part – symbolisent l’évolution thématique de cette salle où il sera désormais question d’illustrer l’éternelle querelle du coloris et du dessin.

L’aile sud connaît elle aussi un renouveau de grande ampleur lié à l’installation d’un nouveau parcours d’une dizaine sculptures de la Renaissance à l’époque des Lumières. Des mouvements d’œuvres sont aussi à signaler comme l’accrochage de « L'Enlèvement de Ganymède » de Rubens à son retour de l’exposition « Amour : une histoire des manières d'aimer » qui a eu lieu au Louvre-Lens. « La Danse de noces » de Brueghel a été prêté pour l’exposition, « La Fête et la Kermesse » qui se tient au musée départemental de Flandres à Cassel. A sa place, est présenté le « Portrait de femme à la feuille de laurier » (anonyme français, XVIe s). Attribué autrefois à Bronzino, puis donné à l’École de Fontainebleau, il est aujourd’hui considéré de l’École française. Il a appartenu au marquis de Lacaze dont une partie de la collection fut achetée par la Ville de Bordeaux en 1829. Ce tableau s’inscrit dans la tradition du portrait de cour.

En savoir plus : http://www.musba-bordeaux.fr


Écoutez Christophe Brouard.
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Interview réalisée par Frédéric Dussarrat