Tout, dans la peinture de François Bard, combine une observation aiguë de notre époque et une mythologie personnelle. A mi-chemin entre la grande tradition picturale et un univers fortement cinématographique, l’artiste campe un monde profond et intimiste.
Telle un clair-obscur, sa technique déploie un chromatisme flamboyant et sourd à la fois. Sa peinture fine et vieillie, évoque une fresque, toute contemporaine, une manière pour l’artiste d’interpréter sa vision de la Vanité. La profondeur de ses sujets laisse penser à une toile traitée comme un écran de cinéma, noir, intense, propice à la mise en abîme. Le vocabulaire de François Bard puise du côté des héroïnes de David Lynch, des gueules cassées de Martin Scorcese et, plus généralement, des grands road movies à l’américaine.
Grands formats et cadrages photographiques obligent le spectateur à la confrontation. Ses personnages et ses paysages, bien qu’étrangers, nous paraissent étonnamment familiers. Le travail de François Bard est rebelle à toute forme de catégorie ; ses toiles se jouent des codes de la narration et manipulent à souhait notre regard.
En savoir plus : http://www.galeriedx.com/
Du vendredi 26 octobre au samedi 24 novembre 2018
Galerie D.X., Bordeaux.
Écoutez Marie-Christine Dulucq.
Interview réalisée par Frédéric Dussarrat