Dans son travail, elle cherche à aller à la marge de la peinture.
Elle utilise des restes, des déchets, des rebuts de la peinture et les expose. La peinture ne s’arrête donc pas au cadre (ni de la toile, ni de l’exposition), elle s’étale et dégoute, déborde, sort de son espace pour mieux s’interroger sur son propre sort, sa propre finitude et sa propre mort.
Au lieu d’accepter une situation qui semble inéluctable – la fin de l’art –, Jasmine Grégory parle la langue du collage, un assemblage étrange de références au capitalisme tardif afin de les transformer. La peinture est ici déconstruite sous différentes formes, théâtralisée dans certaines salles de l’exposition comme pour évoquer une tragédie, ou au contraire surexposée sous une lumière extrêmement blanche comme pour l’ausculter. Une peinture vide puis trop pleine, chargée de signes qu’elle efface aussitôt.
En savoir plus : https://www.capc-bordeaux.fr/
Jusqu’au dimanche 5 mai 2024.
Marion Vasseur Raluy, co-commissaire de l'expo, nous la présente.
Interview réalisée par Frédéric Dussarrat