"Hypernuit" : un dialogue entre deux collections à la Base sous marine de Bordeaux

Cette exposition est née de l'envie de concevoir une exposition à partir des collections du Capc musée d'art contemporain et du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, rarement réunies au cours de leur histoire.



Hypernuit s'inscrit par ailleurs dans un contexte particulier, celui de la Base sous-marine, que cette exposition investit à la fois comme une boîte noire cinématographique et une caisse de résonances de mémoires oubliées ou occultées.

Prenant acte de la récente pandémie et des bouleversements intimes et collectifs qui en découlent, Hypernuit se présente comme une expérience de la perturbation, signe d'un présent traversé d'éclats du passé et de lueurs du futur, imprégné d'inquiétudes, de mystères et de rêves. À l'image du Que faire ? (Che Fare?), question que pose l'oeuvre de Mario Merz en introduction de l'exposition. Ce présent incertain vous engage collectivement à affronter le réel autant qu'à le réenchanter.

La plupart des oeuvres présentées oscillent ainsi entre intérieur et extérieur, obscurité et luminosité, espace intime et espace social, histoire officielle et récits personnels. Ces pièces, à forte charge sensible ou sensorielle, jouent sur des effets de lumière, des rapports à la nuit et à l'histoire. L'exposition Hypernuit se déploie tel une ligne d'horizon qui rappelle votre capacité à outrepasser le réel quand celui-ci ne suffit pas. Elle rend palpable cette phrase tirée de l'oeuvre de Marianne Mispelaëre : "Quelque chose commence à craquer sous nos yeux".


En savoir plus : http://www.capc-bordeaux.fr/
En savoir plus : https://fracnouvelleaquitaine-meca.fr


Jusqu'au dimanche 28 août 2022.


Claire Jacquet, directrice du Frac Nouvelle-Aquitaine MECA, et Sandra Patron, directrice du Capc, musée d'art contemporain de Bordeaux.

Interview réalisée par Frédéric Dussarrat